Benoît XVI recherche l'unité de tous
ceux qui croient au Christ |
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CITE DU VATICAN, le 24 décembre 2006 -
(E.S.M.) - il revient à l'Évêque de Rome, aujourd'hui le pape Benoît XVI, qui assume avec une grande miséricorde et dans la joie, sans jamais
se lasser, le service de l'amour universel, de rechercher l'unité de
tous ceux qui croient au Christ.
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Mgr Angelo Bagnasco,
Archevêché de Gênes
Le pape Benoît XVI recherche l'unité de tous ceux qui croient au Christ
MOTU PROPRIO: UN COMMENTAIRE
DU VICE-OFFICIAL
DU DIOCESES D'EICHSTÄTT (D), MGR ALEXANDER PYTLIK STD |
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Les annonces quant à la possibilité d'un usage plus souple du missel
promulgué en 1962 par le bienheureux Pape Jean XXIII se font décidément de
plus en plus fréquentes. Elles concernent la possibilité de célébrer une
liturgie eucharistique qui s'est très peu transformée au long de nombreux
siècles dans les territoires relevant de l'Eglise latine (la famille
rituelle de loin la plus nombreuse au sein de l'Eglise catholique),
c'est-à-dire ces territoires qui à un moment donné se sont déterminés pour
le rite eucharistique romain. Face à ces annonces, il convient d'accorder
une attention spéciale à une déclaration officielle à lire sur le portail
internet de l'archidiocèse de Gènes (Benedicto
XVI), dirigé depuis le 24 septembre 2006 par Mgr Angelo
Bagnasco: tout laisse à penser que le document romain dont on attend la
parution devra être reçu dans un contexte analogue.
Le Métropolite de Gênes, par ailleurs légat du Pape pour les territoires
marins, était entre autre aussi, de 1993 à 1996, le directeur des oeuvres
diocésaines pour l'apostolat liturgique. Le texte prépare tous les
catholiques latins à une prochaine poursuite de la normalisation de la
situation liturgique à l'intérieur de la famille liturgique latine et se
prononce très clairement en faveur d'une entente pacifique.
Dans cette optique, la décision de l'actuel Pape
Benoît XVI aura sûrement des répercussions à très long terme. Il y va de
l'avenir de la liturgie eucharistique: elle doit à nouveau pouvoir trouver
en elle-même, de façon plus intense et plus aisée, sa raison d'être, à
savoir glorifier Dieu et sanctifier les âmes, et être ainsi reconnue
automatiquement comme sainte et sacrée. Il va falloir, lentement,
dompter et endiguer cette crise liturgique qui reste toujours d'actualité en
particulier dans les régions de rite latin. En parlant de la réforme de ce
rite, le Cardinal Franz König, aujourd'hui décédé, avait dénoncé une mise en
oeuvre bien trop précipitée, ayant pu désorienter certains croyants. Lisons
à présent une traduction de ce texte porteur d'avenir de l'Archevêché de
Gênes:
PRÉCISIONS CONCERNANT UNE ÉVENTUELLE PROMULGATION
D'UN "MOTU PROPRIO" QUI ÉTENDRAIT PLUS LARGEMENT L'INDULT POUR L 'USAGE DU
MISSEL DIT DE SAINT PIE V ( 29 NOVEMBRE 2006)
Suite au constat que dans le diocèse de Gènes
circulaient ces derniers temps des commentaires erronés concernant
l'éventuelle promulgation d'un "Motu Proprio" destiné à faciliter l'usage du
missel dit de S. Pie V, il semble nécessaire de donner les précisions
suivantes:
1. Le Pape Benoît XVI, selon sa haute autorité, a le droit de promulguer des
actes juridiques et des mesures pastorales de valeur universelle et qui font
force de loi;
2. La célébration légitime et fructueuse de la sainte eucharistie suppose la
communion avec l'Eglise toute entière, communion assurée en dernier ressort
par le Pasteur Suprême, ayant lui-même reçu de Notre Seigneur Jésus-Christ
la mission de confirmer ses frères dans la foi
(cf Luc 22, 32; Mt 16,17-19; Jn 21, 15-18);
il revient donc précisément à l'Évêque de Rome, qui assume avec une grande
miséricorde et dans la joie, sans jamais se lasser, le service de l'amour
universel, de rechercher l'unité de tous ceux qui croient au Christ.
3. Le Concile Vatican II (qui est aussi le XXI ème Concile oecuménique de
l'Eglise catholique) n'a pas abrogé la messe de S. Pie V, ni demandé qu'elle
soit abrogée, mais il a bien plutôt demandé la réforme de la liturgie, comme
il ressort sans doute possible de la lecture de la Constitution sur la
Sainte Liturgie en son chapitre III, N° 50 à 58.
4. L'extension de l'Indult concernant la liturgie dite de S. Pie V ne
conduit en aucun cas à un refus du Concile Vatican II, ni à un rejet de
l'enseignement des Papes Jean XXIII et Paul VI.
5. Ce même Pape Paul VI, qui en 1970 a promulgué le missel romain révisé
d'après les données du Concile Vatican II, a personnellement concédé un
indult au S. Père Pio de Pietrelcina, pour qu'il puisse continuer, même en
public, de célébrer la messe selon le missel de S. Pie V, bien que la
réforme liturgique soit entrée en vigueur dès le début du Carême 1965.
6. Dès le 3 octobre 1984, le Pape Jean-Paul II, en signant le document
Quattuor abhinc annos proposé par la Congrégation pour le Culte divin et
la discipline des sacrements (cf AAS 76
(1984) 1088-1089), avait accordé aux évêques diocésains la
possibilité d'user d'un indult permettant la célébration de la sainte messe
selon le missel romain dans l'édition de 1962 promulguée par le Pape Jean
XXIII. Par ailleurs, le même Souverain Pontife, dans le Motu Proprio
Ecclesia Dei adflicta
( 2 Juillet 1988), s'appuyant sur
son autorité apostolique déclarait entre autre: "On devra partout respecter
les dispositions intérieures de tous ceux qui se sentent liés à la tradition
liturgique latine, et cela par une application large et généreuse des
directives données en leur temps par le Siège Apostolique pour l'usage du
missel romain selon l'édition typique de 1962."
7. L'Eglise comporte en son sein depuis le début du IVème siècle diverses
liturgies et rites, qui tous expriment la même foi catholique, bien qu'ils
relèvent de traditions différentes et de diverses tendances; cette variété
est un signe visible de la vitalité de l'Eglise catholique.
8. Le Concile de Trente, en son temps, n'a pas voulu unifier les divers
rites existant alors par un acte autoritaire; et de fait, les églises
particulières et les ordres religieux - sur la base d'un principe élaboré
par ce même S. Pie V qui sur la demande du Concile a mis en oeuvre la
réforme liturgique - ont pu garder leur rite propre, issu d'une tradition
méritant le respect, pourvu qu'il ait été pratiqué dans ces lieux depuis au
moins deux siècles. Au cours des années qui suivirent, le rite romain s'est
imposé dans la pratique, mais jamais de façon exclusive. Le cas du rite
ambrosien est exemplaire à cet égard: il est largement pratiqué dans
certaines vallées du Tessin (appelées "Valli
Ambrosiane"), dans tout l'Archevêché de Milan, mais aussi ici,
dans l'Archevêché de Gènes, sauf à Monza, Trezzo et Treviglio.
9. Deux expressions légitimes de l'unique foi catholique - celle de S. Pie
V, et celle de Paul VI - ne doivent pas être présentées comme "deux
conceptions s'excluant mutuellement", comme si elles n'avaient absolument
rien à voir l'une avec l'autre.
10. Dans le domaine liturgique, il ne faut pas opposer
les décisions et les actions des Papes entre eux - en particulier Jean XXI,
Paul VI et Benoît XVI - , ni les Conciles entre eux - que ce soit celui de
Trente, ou le IIème Concile du Vatican - et encore moins les présenter comme
des alternatives s'excluant mutuellement.
FIN DE LA DÉCLARATION DE L'ARCHEVÊCHÉ DE GÊNES.
Le lecteur qui se sera habitué à trouver dans sa paroisse, des éléments
d'une réforme plutôt sainement appliquée, (ou peut-être un peu moins
sainement...), se demandera peut-être avec inquiétude: la réalité de la vie
paroissiale va-t-elle se trouver bouleversée d'un seul coup en 2007? Une
telle crainte n'est pas fondée.
En effet, le souci principal du Saint Siège était, et reste toujours, celui
de l'application consciencieuse des directives liturgiques dans le sens de
la sauvegarde du Saint Sacrement à travers toute la planète. Dans ce but,
les évêques, et tout particulièrement les pasteurs sur le terrain, sont
appelés à veiller à ce que, là où cela est nécessaire, la liturgie latine
courante, célébrée dans la langue du pays, soit libérée de tout élément
pouvant la désacraliser, et à préparer le terrain afin que ce renouveau
liturgique et spirituel vraiment voulu par le Concile Vatican II prenne
enfin son essor.
Ainsi il pourrait être utile, à l'avenir, de proposer à nouveau
régulièrement la forme plus ancienne de la liturgie latine, afin de rendre
visible le "mètre étalon" sacré auquel doit se référer toute liturgie
célébrée dans nos régions de rite latin, sans qu'il soit pour autant
question ici d'un quelconque perfectionnisme. La réforme liturgique
elle-même, sous son aspect concret, passe ainsi un peu en arrière-plan. Dans
les faits, il s'agit ici d'atteindre une normalisation de la situation que
connaît aujourd'hui la liturgie latine, et ce en dehors de tout a priori
idéologique.
Il est impensable en effet, que des catholiques de rite latin - même
échaudés par des déformations liturgiques par trop modernistes - parlent
avec enthousiasme et révérence des liturgies orientales (dans et en dehors
de l'Eglise catholique), les fréquentent même à l'occasion, et dans le même
temps rejettent leur propre trésor liturgique et leur propre tradition
spirituelle les considérant comme quelque chose de dangereux et d'obsolète.
Il convient ici de préciser que, canoniquement parlant, la notion de "rite"
désigne bien plus que la seule notion de liturgie. Le rite désigne en fait
l'ensemble du patrimoine spirituel, porté jusqu'à nous par le Pères de
l'Eglise et par les saints, et tout ce qui fait qu'un rite légitime ait une
existence propre dans l'Eglise catholique. Le rite de la messe dite
"tridentine" et la célébration des sacrements selon les règles encore en
vigueur au cours du Concile Vatican II font partie intégrante du rite latin,
et ce pour toujours, même si de nombreux chrétiens n'en n'ont plus
conscience aujourd'hui.
Cela ne fait aucun doute qu'un constant enrichissement de la liturgie venant
régulièrement puiser à la source de la pleine tradition latine,
aura des répercussions positives aussi sur les
vocations sacerdotales. En mettant l'accent sur plus d'exigence, en
recherchant de façon plus claire que par le passé le seul intérêt du sacré,
on augmentera très certainement l'attractivité du "métier de prêtre".
De nombreux prêtres de rite latin témoignent de ce que la célébration
régulière de la messe selon le missel romain de 1962 leur apporte davantage
de forces spirituelles: il faut cependant dire clairement qu'il ne saurait y
avoir de différence objective quant aux grâces reçues dans la célébration de
l'Eucharistie, vu que la sainte messe jouit dans les deux cas de la pleine
validité.
On attend donc pour 2007, à travers une "libéralisation encadrée" du rite
latin pour tous les prêtres, une normalisation sereine de nos relations avec
notre propre tradition latine: elle contribuera à décrisper la lutte
idéologique engagée, et à se détourner un peu de cette bizarrerie consistant
à se réclamer d'une forme de célébration soi-disant toujours meilleure et
d'une validité plus certaine. En réalité, toute liturgie latine ou orientale
célébrée d'après des livres qui ont été un jour approuvés par le Saint Siège
est valide, pourvu que soit acquise l'intention fondamentale de faire ce que
Jésus et l'Eglise veulent réaliser par cet acte. La variété des rites
reconnus par l'Eglise catholique dans ses églises locales et ses communautés
de rite doit être considérée comme une richesse: en ce sens on admettra
qu'il est insensé de vouloir s'accrocher à tout prix à l'un d'entre eux -
fusse à l'ancien rite latin -; et tout aussi insensé serait de décréter par
dogmatisme absolu la place de l'autel ou le sens de la célébration.
Quel est l'intérêt, par exemple, d'émettre des reproches teintés d'idéologie
et d'a priori, lorsque dans une paroisse, sous la surveillance sévère - mais
parfois salutaire - des services de la protection du patrimoine, on décide
de revenir à un autel unique? Même si, en conséquence de ce changement, au
moment de la consécration, le célébrant et tout le peuple de Dieu prient et
regardent ensemble dans la même direction? Encore une fois: il y va de la
sauvegarde du mystère de la liturgie, et ce à chaque célébration. Il s'agit
de trouver la meilleure façon de glorifier Dieu: ceci ne peut certainement
pas être le résultat de nos propres efforts, mais du fait que le prêtre, et
tout le peuple de Dieu se font eux-mêmes "instruments" au service de la
liturgie, le prêtre, tout particulièrement, agissant in persona Christi, au
nom de la personne du Christ à la fois Dieu et Homme.
On ne peut que regretter qu'à travers les siècles et aujourd'hui encore, la
liturgie ait été, et soit encore le sujet de rudes débats, de graves
dissensions, alors même qu'elle devrait nous conduire à la pleine communion
dans la Sainte Trinité. Disons-le en toute franchise: il faudra engager un
sérieux retour sur soi, un véritable examen de conscience - et cet effort
sera nécessaire aussi au niveau de certains évêchés -. Il n'est pas rare en
effet, qu'un cas concret et isolé de persécution pour cause d'attachement
trop marqué à sa propre tradition liturgique latine ne se cristallise en un
rejet plus ou moins systématique de prêtres ou de séminaristes qui auraient
aimé répondre à leur vocation, ou qui n'ont de ce fait pu le faire qu'au
prix des pires difficultés. Nombreux sont ceux qui témoignent de difficultés
existentielles, voire de dépressions liées à la question liturgique. Les
opportunistes et les carriéristes se sont trouvés, depuis le début de la
réforme de la liturgie latine, des arguments extra ecclésiaux plus que
complaisants, et ont ainsi contribué à renforcer un comportement qu'on
pourrait qualifier d'infantile les menant à reculer instinctivement, comme
saisis d'horreur, devant tout ce qui pourrait ressembler au rite ancien.
C'est ainsi que l'Eglise de rite latin a perdu pour quelques décennies un
précieux moyen régulateur; c'est ainsi que la situation liturgique de
certains diocèses s'est aggravée, même si dans l'ensemble nous pouvons
constater avec reconnaissance une très légère inversion de tendance.
D'un autre côté, les croyants et les communautés attachés à l'ancien rite
latin se sont souvent trouvés isolés, contribuant ainsi à laisser
s'installer, justement dans ces lieux (d'ailleurs en partie autorisés) des
tendances au repli et à l'enfermement. Certains candidats au sacerdoce, aux
ambitions douteuses, ont ainsi détourné cet argument de persécution pour
cause liturgique à leur bénéfice, profitant des bonnes dispositions de
quelque pasteur de bonne foi. La pluralité catholique, qui doit pouvoir se
mesurer à l'aune du Catéchisme de l'Eglise catholique pour ce qui est des
questions de foi et de morale - qui ne se plie pas à cette exigence ne fait
plus partie de la pluralité catholique - devra s'exprimer aussi à l'avenir
quant à sa tolérance vis-à-vis de ces croyants "qui se sentent liés à la
tradition liturgique latine", selon les termes du défunt Serviteur de Dieu
Jean-Paul II, en juin 1988. Personnellement j'attends avec curiosité le
nombre et la rapidité des retournements de vestes et autres attitudes
carriéristes à la suite d'une éventuelle décision d'assouplissement
liturgique.
Je suis heureux, à ce stade de mon exposé, de faire mention d'une étude
scientifique datant d'il y a une quarantaine d'année et due au professeur
Heinrich Reinhard, prêtre et philosophe, sous le titre "Sacrificia
sacralitas; Références aux origines de la liturgie chrétienne". On
trouvait déjà dans cette étude une bonne partie des espoirs et des exigences
- bien qu'encore en germe à l'époque - caractérisant la situation actuelle.
Il faut rappeler aussi que jusqu'ici, le "Celebret" papal autorisant dans le
monde entier l'utilisation du missel romain dans son édition de 1962 n'était
valable dans les cas individuels de prêtres, en accord avec leur évêque et -
selon la stricte application du droit - uniquement pour ce qu'on appelle la
célébration privée de la sainte messe, ou bien, dans le cas de la
célébration publique, pour un groupe déterminé de personnes de rite
catholique latin, toujours avec accord de l'Ordinaire du lieu, ou sur la
demande de celui-ci. Pourtant, par le passé, il n'a jamais manqué
d'arguments sérieux pour affirmer que la messe dite "ancienne" n'avait
jamais été interdite, et par ce fait, les restrictions imposées par la
lettre du droit n'ont jamais empêché que des prêtres ordonnés dans le rite
latin célèbrent celui-ci dans la paix et la sérénité. Ainsi , ce "Celebret"
pouvait-il apparaître au fond comme un coup de pouce intelligent de la part
du Saint Siège, un exemple à opposer calmement à tous ceux qui se crispent
sur le droit, pour apaiser leur conscience ou leurs scrupules exagérés. Nous
espérons que cette querelle aussi se trouvera reléguée sur un plan
strictement académique lorsque le Pape Benoît XVI aura pris cette sage
décision.
On peut espérer aussi en toute logique, qu'à l'avenir, le dernier mot quant
au choix, à la proposition et l'organisation de la liturgie revienne à
l'Ordinaire du lieu et aux curés de paroisse: sur le plan pastoral en effet,
des habitudes ancrées depuis longtemps ne peuvent être simplement
transformées d'un seul coup. Ainsi, la règle de base subsiste: la réforme
liturgique consécutive à Vatican II doit être appliquée. Mais on doit
pouvoir obtenir que la langue liturgique propre à l'Eglise de rite latin
trouve davantage sa place dans la liturgie rénovée, sans quoi les attentes
du Concile ne pourront pas être pleinement réalisées. La Constitution sur la
Sainte Liturgie dit en effet au N° 54: "On veillera cependant à ce que les
fidèles puissent dire ou chanter ensemble en langue latine aussi les parties
de l'ordinaire de la messe qui leur reviennent.".
La normalisation dans l'usage des rites latins respectifs sera bénéfique
pour tous ceux qui désirent vraiment ce qu'il y a de mieux pour l'Eglise et
pour son apostolat liturgique. Il faut donc espérer que les informations
données par le Cardinal Esteves se vérifient, et que l'usage de l'ancien
rite pourra bientôt être simplifié. J'ai essayé de démontrer dans ce
commentaire qu'il ne s'en suivra aucune catastrophe, mais rien que des
bénéfices à long terme. On ne s'étonnera pas non plus - et cela n'aura pas
échappé à l'observateur attentif - , de devoir compter avec des révisions et
des corrections de la traduction des paroles de la prière eucharistique dans
les langues des divers pays. Mais là encore il faut préciser que jamais la
validité de la sainte messe ne fut en jeu, puisque les premiers livres ayant
obtenus l'approbation se référaient toujours sincèrement à l'original latin,
et que les expressions en cause ne sont pas dogmatiquement fondamentales.
Avec toute la prudence nécessaire, je pense pouvoir dire que nous sortons
lentement d'une phase de bouleversements pour entrer dans une phase de
véritable compréhension des textes du Concile Vatican II, et qu'il est
difficile de prévoir quelles impulsions durables vont pouvoir mûrir au gré
de la fécondité spirituelle. Si les traductions fautives des textes de
consécration avait exprimé un soi-disant "esprit" du Concile, il faut en
conclure que cet "esprit" se révèle insignifiant et non légitimé par les
textes du Concile.
La normalisation de la situation de la liturgie latine va contribuer à
démonter tout ce qui dépasse les intentions premières, toutes les
incompréhensions qui se seraient infiltrées ainsi que toutes les
contradictions construites de toutes pièces. On devrait, à l'arrivée,
reconnaître à nouveau dans telle cérémonie de Noël pour enfants, dans telle
célébration de première communion, qu'il s'agit bien de la Sainte Messe, et
ce automatiquement et dans toutes les paroisses. Terminons en citant le
professeur Heinrich Reinhardt: "C'est à travers le sacré qu'une religion
devient vraiment religion pour un néophyte. C'est pourquoi il convient de
remettre ce thème au goût du jour en ces temps où, à cause d'un style de vie
de plus en plus individualiste caractérisé par l'anonymat et la technique
pure, une véritable faim spirituelle ne fait que grandir. C'est là, à
proprement parler un acte pastoral."
Sources: Association Pro
Liturgia-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 24.12.2006 - BENOÎT XVI - LITURGIE |